Environnement : le dessous des cartes

Les grandes lignes du permis environnemental unique se dessinent en ce début d’année 2017. Mais que recouvre au juste la notion d’environnement et comment traiter les études réglementaires et la faisabilité juridique d’un projet ? Pourquoi cette expertise est-elle déterminante ?

« C’est un exercice intellectuel intéressant ». Présenté comme tel, l’objectif de tisser les fils d’Ariane nous guidant à bon port au travers des dédales juridiques aurait presque quelque chose de plaisant, selon Sandrine Barralis, géographe de formation et aujourd’hui directrice d’activité environnement et urbanisme de TPF Ingénierie.

Voyons l’exemple du remodelage de « Cap 3000 », un modèle d’excellence pour l’agence de Nice, chargée des dossiers réglementaires.

Ce grand centre commercial, dont la zone de chalandise s’étend de la frontière italienne aux limites du Var, souligne la complexité d’une opération « grand format » de rénovation et d’agrandissement (200 M€ de travaux) dans un périmètre où s’accumulent les difficultés environnementales.

En bord de mer (loi « littoral »), longeant l’embouchure du Var et face à l’aéroport, cet équipement, au « Top 5 » du classement national des centres commerciaux, doit prendre en compte les restrictions du PPRI (Plan de prévention du risque d’inondation) et de la zone « Natura 2000 » sur les berges du fleuve abritant une réserve ornithologique. Une digue et un chenal d’évacuation des eaux, conçus pour faire face à une crue centennale, font aussi partie du site.

 

Une problématique plus globale est également à soulever : celle de réunir un grand nombre d’autorisations – en plus du permis de construire – dans un projet d’ingénierie où se concentre un grand nombre d’enjeux « environnementaux » et d’aménagement du territoire. Un vrai casse-tête, déplore Sandrine Barralis. « Ce concept générique regroupe des réalités très diverses relatives à l’écologie, au traitement des eaux et des déchets, à l’agriculture et à la production d’énergie. Actuellement, nous attendons encore la parution des décrets qui permettront de nous servir d’une autorisation unique environnementale, simplifiant les procédures de protection relevant des différents codes et règlements. Mais, ça reste un inventaire à la Prévert».

Le service de Sandrine Barralis, installé à Nice, compte aujourd’hui cinq ingénieurs études et un infographiste. « Notre métier, c’est de porter un regard analytique sur un projet, ses enjeux et ses contraintes. Et ce, à la manière d’un chef d’orchestre choisissant les bons instruments pour que tout se passe bien d’un point de vue légal, depuis les procédures initiales d’expropriation jusqu’aux ultimes recours judiciaires. Ce qui veut dire aussi que nous sommes experts en matière de faisabilité : nous avons donc développé une activité de conseil auprès des maîtres d’ouvrages, finançant aujourd’hui des auto-formations pour notre activité ».

A l’interne, le groupe de Sandrine constitue un pôle de compétences intervenant sur plusieurs dossiers, dont le récent concours du centre aqualudique de Valence (lien interne). « TPF Ingénierie est un amalgame de richesses différentes. Chaque composante n’a pas le même historique, ni les mêmes réflexes. Notre rôle est d’accompagner nos collègues et de vulgariser ces sujets techniques pour valoriser notre savoir-faire et multiplier les références de TPF Ingénierie.»

 

Le golf d’Istres : TPF Ingénierie « fait son trou » dans le monde des « resorts »

La ville d’Istres planche sur la création d’un pôle immobilier autour d’un golf de 18 trous s’étirant sur près de 7000 mètres. Le projet envisage d’utiliser les eaux propres de la station d’épuration voisine pour l’arrosage du golf et des espaces verts sur une emprise de 90 hectares dans le quartier historique de Rassuen : un site naturel parsemé d’étangs, en lisière de mer, ayant abrité l’activité des paludiers au XIXème siècle, puis celle d’une usine d’engrais chimiques fermée à la fin des années 80.

Un exemple quasi parfait d’environnement contraint –incluant une dépollution- où l’intervention d’un Bet spécialisé en urbanisme et environnement a été demandée dans le cadre de l’appel d’offre d’aménagement de 20 M€ lancé par la municipalité en 2015 pour cet ensemble agrégeant un hôtel, des résidences pour le tourisme golfique et des logements en accession à la propriété.

Le projet revient au cabinet d’architecte de Jack Nicklaus et à TPF Ingénierie qui dispose désormais d’une précieuse référence pour concourir sur des projets de « resorts » exigeant une technicité juridique et urbanistique pointue.

 

L’équipe environnement et urbanisme

Géraldine Graille, Sibylle Franco, Benjamin Bondil, Emilie Pernon, Marjory Martini, Fabrice Gayde. (liens sur leurs fiches, uniquement pour article interne)